Focus
Ruisseaux, rus, oueds …
Sur les terrains siliceux du Var, très peu perméables, les eaux de ruissellement créées un réseau complexe de ruisselets, ruisseaux, rus, voire rivières. Tous éphémères, temporaires, avec des phases en eau et des phases à sec. En eau plus ou moins longtemps, le temps des pluies.
Les espèces associées à ces cours d’eau temporaires sont, par obligation, amphibies. Pour les plantes, pour les insectes, pour les amphibiens, pour les reptiles qui y vivent, il y a toute une panoplie d’adaptations extraordinaires.
Ces cours d’eau, leurs faciès et le cortège d’espèces associées varient avec la luminosité et les températures. Aux situations extrêmes, ça sera ensoleillé, chaud, sans arbre ou dans un vallon encaissé, froid, ombré, arboré. Ces extrêmes et toute la variation possible entre, peut se retrouver sur un même cours d’eau.
Et avec les plus importants cours d’eau (rus et rivières), la ripisylve qui les bordent offrent des habitats pour des oiseaux cavicoles (qui nichent dans des trous creusés dans les troncs).
Quelques exemples particulièrement remarquables :
- Les ruisselets et les mares de la plaine des Maures.
- Les ruisseaux ensoleillés à spiranthe d’été.
- Les rus (ou oueds) à laurier rose, exceptionnels à l’échelle de la France, en voie de disparition.
- Les rus froids à aulne glutineux et fougères, originaux dans les paysages méditerranéens.
- Les rivières de l’Aille dans la plaine des Maures, de la Môle dans l’intérieur du massif des Maures ou de l’Endre dans la Colle du Rouët.
Préhistoire
Perdu dans le maquis ou la garrigue, caché au cœur de la forêt ou encore préservé au milieu d’une vigne, des menhirs et des dolmens. Oui, c’est bien du Var dont il est question !
Au cours des temps préhistoriques, il y avait du monde et de l’activité dans ce qu’est aujourd’hui le département du Var. Et il en reste des indices, des traces, des vestiges, des monuments :
- Des silex ou des quartz taillés retrouvés dans des vestiges plus récents, antiques ou médiévaux
- Des fragments de poterie retrouvés sur les plages après la tempête.
- Des grottes ou des baumes qui ont pu servir de refuge ou d’habitat temporaire.
- Des dolmens et des menhirs en grand nombre, dans tout le Var.
- Des habitats fortifiés datés de la période charnière Préhistoire / Antiquité.
Des musées, petits ou grands, existent dans le Var ou tout à côté qu’il faut aller voir : Museum de Toulon et Musée des Gorges du Verdon. Mais, là, il s’agit d’aller sur le terrain, de marcher, un peu, beaucoup parfois, pour découvrir ces témoins du passé. Un passé qui ne cesse d’être étudier, qui ne cesse d’interroger, qui ne cesse de déclencher des polémiques… un passé qui reste, en partie, mystérieux.
Géologique … mais pas que !
Le Var, du point de vue géologique, est un département particulièrement varié. Les roches influencent les reliefs, l’écoulement des eaux tant en surface qu’en profondeur, le sol et la végétation. Pour faire simple mais pratique, peut se distinguer le Var calcaire et le Var siliceux.
Les roches calcaires, sont caractérisées, entre autres, par une « fragilité » face aux « attaques » de l’eau de pluie. Elles subissent une érosion régulière, ce qui produit les paysages dits karstiques : gorges, falaises, dolines pour les reliefs ; avens, grottes, syphons en souterrain ; baumes, lapiaz et trous de diverses dimensions à plus petites échelles.
Les roches calcaires, issues de la sédimentation au fond des mers, renferment les fossiles des êtres vivants de l’époque : éponges, oursins, bivalves, ammonites… ichtyosaures.
Les roches siliceuses sont de deux origines, métamorphiques (les micaschistes et les gneiss des Maures par exemple) et magmatiques (les rhyolites de l’Estérel par exemple). S’y rajoute des conglomérats ou des grès, des roches issues de dépôts et consolidées (les arkoses du Rocher de Roquebrune par exemple). Ces roches sont beaucoup plus résistantes à l’érosion et sont très peu perméables. Ainsi, pas de réseau d’eau souterrain. La dureté des roches explique ces caps ou ces presqu’îles typiques de la côte varoise.
Les roches érodées, qu’elles soient calcaires ou siliceuses, offrent de multiples paysages, sur de vastes étendues mais aussi, parfois, a des échelles beaucoup plus petites. Et dans ces paysages de toutes dimensions, il y a de la vie !